Situé sur l'ancienne usine à papier, le Musée Aristide Bergès propose de découvrir une machine de fabrication du papier en continu et ses installations connexes. Le tout est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 2 octobre 2007,

Les origines de la fabrication du papier à Lorp se confondent avec l'arrivée de celui-ci en France au 16ème siècle. Un peu partout se créent des moulins à papier souvent en complément de moulins à blé ou à huile.

Laurent Bergès acquiert le Moulin de Lorp en 1795. Le moulin est remis en fonctionnement sous la direction de Monsieur Galey, le nouveau propriétaire paraissant peu intéressé au papier.

 

L'ancienne papeterie Bergès a fermé ses portes le 30 juillet 1999 lorsque sa dernière machine à papier s'est arrêtée de produire.

Elle employait 30 personnes.C'est une page de l'histoire du papier qui se fermait avec cet arrêt de production

 

Bertrand Bergès (1771-1809), son frère cadet, par contre, se rend souvent au moulin de Lorp. Il se familiarise si bien avec la fabrication du papier qu'il épouse en 1798 la fille de l'exploitant, Mademoiselle Galey. Son frère lui fait alors don du moulin avec le terrain et le droit d'eau qui y sont attachés. Pierre Bergès (1800-1891), le fils de Bertrand, succède à celui-ci après son décès. Il créera une véritable industrie.

 

Contigu à la papeterie et à la maison natale d'Aristide Bergès, ce vieux bâtiment en bois est en fait un ancien séchoir à papier qui daterait de 1790. 

Il n'en reste que trois de ce type en France !


D'un caractère très affirmé, il a laissé le souvenir d'un homme entreprenant, autoritaire, à l'avant garde de son temps aussi bien d'un point de vue technique que politique. En 1834, il apprend que fonctionne chez Darblay à Essonnes, une machine révolutionnaire importée d'Angleterre qui fabrique une feuille de papier en continu. Il va voir fonctionner cette machine et retient ses caractéristiques. De retour à Lorp, il en établit le plan et la fait construire à Tarbes par un mécanicien.

 

Encore en état de fonctionner la machine à papier de Lorp permet de mieux comprendre toute la complexité et la technicité de ce métier.


Cette machine efficace place Lorp au premier rang des papeteries du Couserans et à une place honorable en France. Le fils aîné de Pierre, Aristide Bergès (1833-1904), entré à 16 ans à l'École Centrale, travaille avec son père et apporte des perfectionnements importants à la fabrication de la pâte de bois. En 1864, il prend le brevet d'un défibreur à pression hydraulique qui va remplacer rapidement l'appareil VOELTER.